Biocarburants : pas de concurrence pour lʼassiette ou la mangeoire

Principes de base de l’énergie

Principes de base de l’énergie 1/18

Principes de base de l’énergie | Mix énergétique : plus de la moitié est fossile

59,2 pour cent

59,2 % de l’énergie finale consommée en Suisse provient de sources d’énergie fossiles. Il s’agit de produits pétroliers tels que l’essence, le diesel, le mazout et le kérosène (46,5 %), le gaz naturel (12,3 %) ainsi que le charbon (0,4%). Le reste de la consommation d’énergie finale se compose d’électricité (26,3 %) ainsi que du bois-énergie, du chauffage à distance et d’autres sources d’énergie (14,5 % au total). L’énergie fossile continue donc de faire fonctionner l’économie et la société de manière déterminante : elle est utilisée pour la mobilité, pour l’exploitation des bâtiments ou comme énergie de production dans l’économie et l’artisanat. Pour remplacer toutes les énergies fossiles, il faudrait produire beaucoup plus de courant électrique et résoudre le problème du stockage saisonnier de l’électricité. Les énergies fossiles joueront donc encore un rôle important en Suisse pendant de nombreuses années.

Référence

Office fédéral de l’énergie: statistique globale de l’énergie (2023), p. 2

Principes de base de l’énergie | Légère baisse de la consommation totale dʼénergie

767’450 térajoules

En 2023, la consommation finale d’énergie en Suisse a légèrement augmenté de 0,3% par rapport à l’année précédente, pour atteindre 767 450 térajoules (TJ). La raison principale est la reprise du trafic aérien après la pandémie COVID-19. Pour pouvoir situer ce chiffre, les comparaisons suivantes s’imposent : il correspond à la quantité d’énergie libérée lors de la combustion d’environ 18 millions de tonnes de pétrole brut. On pourrait faire fonctionner un sèche-cheveux de 2000 watts pendant environ 12 millions d’années sans interruption avec cette quantité d’énergie. D’ailleurs, la légère augmentation de la consommation est une exception. En effet, depuis plus de dix ans, la consommation d’énergie de notre pays a tendance à diminuer. Cela signifie que la croissance économique s’est quelque peu dissociée de la consommation d’énergie. L’augmentation de l’efficacité et la substitution – c’est-à-dire l’utilisation de sources d’énergie fossiles avec de l’électricité – freinent la consommation d’énergie. D’un autre côté, la croissance économique et démographique continue de stimuler la consommation d’énergie.

Référence

Office fédéral de l’énergie: statistique globale de l’énergie (2023), p. 2

Principes de base de l’énergie | Les transports est le plus gros consommateur d’énergie devant l’économie et les ménages

37,7 pour cent

En Suisse, la part du lion de l’énergie finale est consommée par les transports routiers, ferroviaires et aériens, soit 37,7 %. En deuxième et troisième position, on trouve l’économie avec 33,7 % (industrie 17,8 % et services 15,8 %) et les ménages avec 27,4 %. Il n’est toutefois pas possible de distinguer clairement la consommation d’énergie des particuliers et celle de l’économie, car les trajets en camion ou les autres transports commerciaux font partie des transports dans la statistique de la consommation – bien qu’ils puissent également être imputés à l’économie.

Référence

Office fédéral de l’énergie: statistique globale de l’énergie (2023)

Principes de base de l’énergie | Production d’électricité: l’hydraulique et le nucléaire dominent

56,6 pour cent

En 2023, l’électricité produite dans les centrales suisses provenait à 56,6 % de l’énergie hydraulique et à 32,4 % de l’énergie nucléaire. Seuls 9,5 % environ provenaient de nouvelles sources renouvelables telles que le photovoltaïque, l’éolien ou la biomasse.

Référence

Office fédéral de l’énergie: statistique de l’électricité (2023) p.2

Principes de base de l’énergie | Pétrole brut : beaucoup dʼénergie dans un espace restreint

159 litres

Dans le contexte du commerce international du pétrole, la matière première quʼest le pétrole est généralement exprimée en barils (fûts). Un baril de pétrole contient environ 159 litres de pétrole brut. Comme on le sait, le pétrole se caractérise par sa haute densité énergétique : un litre de mazout contient environ 10 kWh dʼénergie. Cʼest autant que dans 2,4 kilogrammes de bois ou 0,9 mètre cube de gaz naturel. De plus, si lʼon voulait produire lʼénergie stockée dans un litre de mazout avec du courant électrique, un panneau photovoltaïque dʼun mètre carré devrait être exposé en plein soleil pendant environ 50 heures.

Référence

Office fédéral de l’énergie: Statistique globale de l’énergie 2021 (2022) et calculs d’Avenergy Suisse.

Principes de base de l’énergie | Notre pétrole provient des États-Unis et d’Afrique

33,8 pour cent

Selon les chiffres de l’Administration fédérale des douanes, la Suisse est le pays qui a acheté le plus de pétrole brut aux Etats-Unis ces dernières années. En 2023, 54,1 % du pétrole brut provenait des États-Unis. Le Nigeria arrive en deuxième position avec une part d’importation de 31,6 %. Suivent l’Algérie avec 6,7 %, la Libye (4,2 %) et le Kazakhstan (1,7 %). La Suisse n’a pas importé de pétrole brut depuis la Russie.

Référence

Administration fédérale des douanes / Rapport annuel Avenergy (2023), p. 32

Principes de base de l’énergie | Produits pétroliers finis: lʼAllemagne, principal fournisseur

57,6 pour cent

Les produits pétroliers finis sont l’essence, le diesel, les huiles de chauffage, le kérosène, le bitume, le coke de pétrole, les lubrifiants, les gaz liquéfiés ainsi que d’autres produits comme le calcinat. La Suisse s’approvisionne exclusivement dans l’UE, et, en raison de la proximité géographique et de la logistique existante, en grande majorité dans les pays voisins ayant un accès à la mer, à savoir 57,6 % en Allemagne, 13,8 % en France et 12,5 % aux Pays-Bas. Ces chiffres datent de 2023.

Référence

Administration fédérale des douanes / Rapport annuel Avenergy (2023), p. 48

Principes de base de l’énergie | Le CO2 est un thème global

0,1 pour cent

Les dix plus grands émetteurs de CO2 émettent ensemble environ 68 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Il s’agit notamment de la Chine, des États-Unis, de l’Inde, de la Russie, du Japon, de l’Iran, de l’Allemagne, de la Corée du Sud, de l’Indonésie et du Canada. La Suisse, quant à elle, ne contribue directement qu’à 0,1 % (ou un pour mille) des émissions mondiales de CO2. En ce qui concerne les émissions de CO2 par habitant, la Suisse est également la mieux placée parmi les pays industrialisés occidentaux, avec 4 tonnes. Par rapport à l’année 1990, la Suisse a réduit ses émissions par habitant d’environ 37 %, alors qu’elles ont été multipliées par quatre en Chine durant la même période. Ces chiffres montrent que la protection du climat ne peut réussir qu’à l’échelle mondiale et en intégrant les pays émergents d’Asie et d’Amérique du Sud.

Référence

OFEV: Indicateurs de l’évolution des émissions de gaz à effet de serre en Suisse 1990–2022; (2024)

Principes de base de l’énergie | La contribution de la Suisse au réchauffement climatique est infime

0,002 degrés

Les climatologues réunis autour de Matthew Jones du Tyndall Center for Climate Change Research (University of East Anglia, Angleterre) ont calculé les différentes contributions des pays au réchauffement mondial. La contribution de la Suisse depuis 1850 est de 0,002 degré. Cela signifie que la Suisse est responsable dʼun réchauffement de deux millièmes de degré. La contribution des États-Unis est la plus importante : elle sʼélève à 17,6 %, soit 0,279 degré. La contribution de la Chine est de 12,5 %, soit 0,199 degré. En comparaison mondiale, la contribution de la Suisse au réchauffement global est très faible.

Références

Tagesanzeiger: Historischer Vergleich: Welche Länder am meisten zum Klimawandel beigetragen haben (2023) (en allemand)

Scientific Data: National contributions to climate change due to historical emissions of carbon dioxide, methane, and nitrous oxide since 1850 (2023) (en anglais)

Principes de base de l’énergie | Le Venezuela dispose des plus grandes réserves de pétrole

303 milliards

Au 1er janvier 2024, les réserves de pétrole déclarées au Venezuela étaient estimées à 303 milliards de barils. Le Venezuela est donc le pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole, suivi de près par l’Arabie saoudite avec 267, l’Iran avec 209, le Canada avec 163 et l’Irak avec 145 milliards de barils.

Référence

Oil & Gas Journal, décembre 2023 / Rapport annuel Avenergy (2023), p. 41

Principes de base de l’énergie | Le pétrole : une matière première importante pour la chimie

Années 1850

Lʼexploitation commerciale du pétrole a commencé dans les années 1850, avec l’ouverture de la première raffinerie de pétrole en Pologne. Depuis, le pétrole est devenu une matière première importante pour lʼindustrie chimique. Presque tous les produits chimiques peuvent être fabriqués à partir du pétrole. Il se compose dʼun mélange complexe dʼhydrocarbures qui peuvent être divisés en différentes fractions par distillation et autres procédés. Ces fractions servent de matières premières pour une multitude de produits chimiques. Parmi les principaux produits fabriqués à partir du pétrole figurent les carburants tels que lʼessence, le diesel et le kérosène. En outre, le pétrole est utilisé pour fabriquer des plastiques, des lubrifiants, des solvants, des engrais, des pesticides et de nombreux autres produits chimiques. Lʼutilisation du pétrole comme matière première dans la chimie a favorisé le développement de lʼindustrie chimique moderne et a permis de nombreuses avancées technologiques.

Référence

Wikipedia: Pétrole (2023)

Principes de base de l’énergie | Les États-Unis, premier producteur de gaz naturel

1’084 milliards de mètres cubes

Bien que la Russie dispose des plus grandes réserves prouvées de gaz naturel, ce sont les Etats-Unis qui étaient en 2023 le plus grand producteur mondial de gaz naturel. La quantité extraite s’élevait à 1’084 milliards de mètres cubes. La Russie, l’Iran, la Chine et le Canada occupent les places deux à cinq.

Référence

Enerdata: Globale Erdgasförderung; Weltweite Gasstatistik (2024) (en allemand)

Principes de base de l’énergie | Pénurie dʼélectricité: risque numéro 1 en Suisse

Numéro 1

Pour l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP), une situation de pénurie d’électricité est le risque numéro 1 en Suisse, en termes de valeurs de dommages attendues. La troisième édition de l’analyse nationale des risques de 2020 a anaylsé les 10 risques les plus importants pour la Suisse :

1. Pénurie d’électricité
2. Pandémie de grippe
3. Panne du réseau mobile
4. Canicule
5. Tremblement de terre
6. Panne d’électricité
7. Tempête
8. Panne informatique
9. Afflux de réfugiés
10. Sécheresse

En parcourant la liste, on constate que deux de ces risques sont directement liés à l’approvisionnement en électricité, à savoir la pénurie d’électricité (1ère place) et la panne de courant (6ème place). En outre, deux autres risques majeurs liés à la menace de pannes de courant figurent dans le top 10, à la 3e place (panne du réseau mobile) et à la 8e place (panne informatique, défaillance des centres de données).

Références

Office fédéral de la protection de la population: analyse nationale des risques de catastrophes ou de situations d’urgence (2023)

Office fédéral de la protection de la population: rapport sur l’analyse nationale des risques (2020)

Principes de base de l’énergie | Le pic pétrolier ne cesse de reculer

244 milliards de tonnes

Les réserves de pétrole sont assurées pour des décennies. C’est ce que prouvent les données actuelles de l’Institut fédéral des géosciences et des matières premières: les réserves de pétrole exploitables de manière rentable avec la technologie actuelle s’élèvent à environ 244 milliards de tonnes dans le monde. S’y ajoute environ le double des ressources pétrolières prouvées géologiquement, mais non exploitables en l’état actuel des choses. Avec la consommation actuelle de pétrole, les réserves assurées suffiraient donc pour 50 ans. Cependant, comme la consommation devient de plus en plus efficace et que les technologies d’extraction ne cessent de se développer, le fameux « pic pétrolier » continuera d’être repoussé, comme il l’a été au cours des dernières décennies.

Référence

Zukunft heizen: Wie lange reicht das Erdöl? (2024)

Principes de base de l’énergie | Chauffer en altitude

95 pour cent

En 2023, 95 % des bâtiments de St-Moritz étaient chauffés au mazout. Il s’agit certes d’une valeur extrême, mais la part du chauffage au mazout est également élevée dans toutes les autres communes d’Engadine. Les autres sources d’énergie utilisées plus souvent que la moyenne dans les régions de montagne sont le chauffage au bois et le chauffage électrique. Bien qu’il existe de grandes différences régionales, l’exemple de l’Engadine révèle néanmoins un certain modèle. L’utilisation du mazout, du bois et des chauffages électriques a tendance à être plus élevée dans les régions de montagne que sur le Plateau, tandis que les pompes à chaleur sont utilisées moins souvent que la moyenne. Quant au chauffage au gaz et à distance, ils se concentrent naturellement dans les agglomérations urbaines, où les réseaux de gaz et de chauffage à distance sont bien développés. L’Atlas statistique de la Suisse donne des informations intéressantes sur la manière dont la Suisse se chauffe.

Référence

Atlas statistique de la Suisse, Part des bâtiments chauffés au mazout en % (2024)

Principes de base de l’énergie | Densité énergétique plus élevée pour le diesel que pour l’essence

6,7 litres / 100 km

En 2023, la consommation normale spécifique moyenne de carburant des véhicules diesel était de 6,7 l/100km. Pour les véhicules à essence, elle était de 7,2 l/100km. Le diesel contient plus d’énergie par litre que l’essence – 1 litre de diesel correspond à 1,14 litre d’équivalent essence.

Référence

Office fédéral de l’énergie: consommation d’énergie et efficacité énergétique des nouvelles voitures de tourisme et des véhicules utilitaires légers 2023 (2024)

Principes de base de l’énergie | Les Etats-Unis, premier producteur mondial de pétrole

11,89 millions de barils de pétrole par jour

Le plus grand producteur de pétrole du monde n’est ni un Etat du Golfe ni une réplique du Caucase, mais les Etats-Unis d’Amérique. Pour beaucoup, qui associent toujours le pétrole au Proche-Orient, cela peut constituer une surprise. Il y a dix ans encore, les États-Unis se trouvaient nettement derrière l’Arabie saoudite et la Russie en troisième position. En 2022, ils ont toutefois atteint la première place avec une production annuelle de 11,89 millions de barils de pétrole par jour (bpd), devant l’Arabie saoudite (10,64 millions bpd) et la Russie (10,28 millions bpd). L’Irak et le Canada occupent les 4e et 5e places, à égalité, avec environ 4,5 millions bpd.

Référence

U.S. Energy Information Administration (EIA): Oil and petroleum products explained (2023)

Principes de base de l’énergie | Les investissements mondiaux dans les énergies fossiles restent stables

1,1 billions de dollars

En 2023, 1,1 billion de dollars (ou plus exactement 1’116 milliards) ont été investis dans les énergies fossiles à l’échelle mondiale. Les investissements se situent donc à nouveau au niveau d’avant la pandémie de Corona. Parallèlement, les investissements dans les énergies renouvelables (hors efficacité énergétique) ont atteint un nouveau niveau record avec 1,3 billions de dollars d’investissements dans le monde.

Les investissements dans les énergies renouvelables ne remplacent pas les énergies fossiles, ils les complètent.

Référence

International Energy Agency (IEA): World Energy Investment (2024)

Route et mobilité

Route et mobilité 1/19

Route et mobilité | Faire le plein pour l’État

76,82 centimes

Chaque fois quʼils font le plein, les automobilistes remplissent aussi la caisse fédérale, car la Confédération prélève sur les carburants un impôt sur les huiles minérales et une surtaxe sur les huiles minérales. Ces taxes sʼélèvent à 76.82 centimes par litre dʼessence et à 79.57 centimes par litre de diesel. Les impôts sur les huiles minérales sont perçus sous la forme de centimes fixes – plus les prix du marché des carburants sont élevés, plus la part des impôts dans le prix total diminue. Ce nʼest pas le cas de la TVA qui, comme chacun le sait, est prélevée en pourcentage et donc est plus élevée lorsque les prix sont élevés. Selon le niveau de prix des carburants, environ un tiers à la moitié des dépenses des automobilistes suisses pour l’essence et le diesel vont donc à l’État.

Référence

Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières OFDF: Impôt sur les huiles minérales (2023)

Route et mobilité | La voiture finance la route… et plus encore

4,2 milliards de francs

Les flux financiers liés au trafic routier sont complexes et difficiles à cerner. Les statistiques de l’OFROU permettent de dégager les chiffres suivants : les recettes de l’impôt sur les huiles minérales et de la surtaxe sur les huiles minérales s’élèvent en 2024, selon le budget, à environ 4,2 milliards de francs. Celles issues des impôts sur les véhicules, de la vignette autoroutière et d’autres redevances s’élèvent à près d’un milliard de francs. Environ 1,26 milliard de francs iront au « financement spécial pour la circulation routière » et 2,7 milliards au « fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération » (FORTA). Ce que beaucoup d’automobilistes ne savent pas, c’est que 50 % de l’impôt sur les huiles minérales, prélevé à la pompe, est versé dans la caisse générale de la Confédération. En 2024, cela représente environ 1,25 milliard de francs. Les recettes de la TVA, que la Confédération prélève sur l’essence et le diesel, vont également dans la caisse générale de la Confédération. Les automobilistes suisses financent donc bien plus que les routes qu’ils empruntent.

Référence

Office fédéral des routes OFROU: Route et trafic (2023/2024), p. 52

Route et mobilité | Un « impôt sur l’impôt » injuste

8,5 pour cent

Comme chacun sait, la TVA est un impôt général sur la consommation que la Confédération prélève auprès des entreprises et que ces dernières répercutent à leur tour sur les consommateurs. Elle s’élève à 8,1 % pour la grande majorité des produits. Le prélèvement de cet impôt ne donne généralement lieu à aucune discussion. Il pose toutefois un problème pour les produits pétroliers tels que l’essence, le diesel et le mazout : la TVA est en effet prélevée sur le prix total. Or, celui-ci se compose en grande partie d’impôts et de taxes, à savoir de l’impôt sur les huiles minérales pour les carburants et de la taxe sur le CO2 pour le mazout. La Confédération prélève donc de fait un « impôt sur l’impôt » – ce que le Tribunal fédéral a jugé illégal dans le cas des redevances Billag. Le conseiller national Franz Grüter a déposé une intervention parlementaire en 2019 pour remédier à cette situation qui a été rejetée. Cette imposition multiple injuste des automobilistes restera donc en vigueur jusqu’à nouvel ordre.

Référence

Initiative parlementaire 19.405 (2019)

Route et mobilité | Tesla et compagnie : une croissance à bas niveau

20,7 pour cent

En 2023, 20,7 % de toutes les nouvelles voitures de tourisme immatriculées en Suisse étaient des véhicules électriques fonctionnant uniquement sur batterie. 36,7 % étaient des hybrides (27,6 % des hybrides complets et 9 % des hybrides plug-in) et 42,6 % avaient un moteur à essence ou diesel (essence : 33,3 %, diesel : 9,3 %). Ainsi, en 2023, 4 voitures de tourisme nouvellement immatriculées sur 5 disposaient toujours d’un réservoir d’essence ou de diesel. La croissance des véhicules électriques fonctionnant uniquement sur batterie se poursuit donc, mais de manière modérée et à un faible niveau.

Référence

Office fédéral de la statistique: véhicules routiers – nouvelles mises en circulation (2024)

Route et mobilité | Parc automobile : le moteur à combustion nettement majoritaire

6’445’122 véhicules

En 2023, 6 445 112 véhicules circulaient sur les routes suisses. Par rapport à l’année 2000, cela représente une augmentation de plus de 40 %. Les trois quarts des véhicules, soit 4,76 millions, sont des voitures de tourisme. Au sein de ce groupe, on observe ces dernières années une tendance à la mobilité hybride et électrique. Toutefois, leur part dans le parc total reste faible : 7,6 % étaient des modèles entièrement hybrides ou plug-in et 3,27 % des voitures purement électriques. Cela signifie que plus de 96 % des voitures de tourisme en Suisse disposent toujours d’un moteur à combustion. Même si la part de l’électromobilité devrait sensiblement augmenter dans les prochaines années, l’essence et le diesel resteront donc la norme jusqu’à nouvel ordre.

Référence

Office fédéral de la statistique: véhicules routiers – parc, taux de motorisation (2025)

Route et mobilité | Lʼélectromobilité avantagée fiscalement

4 pour cent

Depuis le 1er janvier 2024, les voitures électriques sont également soumises au taux d’imposition normal de 4 % sur les automobiles destinées au transport de personnes ou de marchandises. Cela ne signifie toutefois pas que les véhicules électriques sont assimilées fiscalement aux véhicules à moteur à combustion. L’impôt sur les huiles minérales, qui est prélevé sur chaque litre de carburant et avec lequel la Confédération finance l’entretien et la construction du réseau des routes nationales, ne s’applique toujours qu’aux véhicules à essence et diesel. Les utilisateurs de véhicules électriques ne paient pas d’impôt sur les huiles minérales et aucune taxe de remplacement n’est prélevée. Il est toutefois prévu d’associer fiscalement la mobilité électrique au financement du réseau routier au cours de cette décennie – on ne sait pas encore sous quelle forme. En ce qui concerne la vignette autoroutière, il n’y a pas de distinction, celle-ci doit être achetée indépendamment du type de propulsion. Et pour compléter le tableau : au niveau cantonal, il existe un patchwork fédéraliste en ce qui concerne l’imposition des véhicules électriques – selon le canton, ils passent fortement à la caisse ou ne paient rien du tout.

Référence

Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières OFDF: impôt sur les véhicules automobiles (2025)

Route et mobilité | De moins en moins de morts sur les routes

236 personnes

En 2023, 236 personnes sont décédées sur les routes suisses, soit légèrement moins que l’année précédente. Par rapport à l’année 2000, le nombre de morts sur les routes a donc diminué de 60%. Cette nette diminution est d’autant plus étonnante qu’avec l’accroissement de la population résidente, le trafic a fortement augmenté ces 25 dernières années.

Référence

Office fédéral des routes OFROU : accidents de la route 2023 (2024)

Route et mobilité | Transports publics : subventions croisées massives

5’000’000’000 francs

Les transports publics (TP) en Suisse ne sʼautofinancent pas. Chaque année, la Confédération dépense plus de 5 milliards de francs pour les TP et le transport ferroviaire de marchandises. LʼOffice fédéral des transports (OFT) est responsable de la gestion du financement. Il finance ainsi premièrement le maintien de la substance et lʼaménagement de lʼinfrastructure ferroviaire, deuxièmement des indemnités pour le trafic voyageurs régional et troisièmement la promotion du trafic marchandises sur le rail. Outre la Confédération, les cantons et les communes contribuent également à hauteur de cinq milliards aux coûts des transports.

Référence

Office fédéral des transports OFT: Financement des transports publics (2023)

Route et mobilité | Le transport de marchandises se fait en grande partie par la route

62 pour cent

Lʼimportance économique du transport routier en Suisse est énorme : en 2021, la part de la route dans lʼensemble des prestations de transport était dʼenviron 63 %, celle du rail de 37 %. En 2021, les prestations de transport sur le réseau routier et ferroviaire suisse sʼélevaient au total à 27,8 milliards de tonnes-kilomètres (pour comprendre : une tonne-kilomètre correspond au transport dʼune tonne sur un kilomètre).

L’importance économique du transport routier en Suisse est énorme : en 2023, la part de la route dans l’ensemble du transport intérieur de marchandises était d’environ 62%, celle du rail de 38%. En 2023, les prestations de transport sur le réseau routier et ferroviaire suisse s’élevaient au total à 26,1 milliards de tonnes-kilomètres. Une tonne-kilomètre correspond au transport d’une tonne sur un kilomètre. Ou pour l’exprimer de manière plus imagée : si l’on transportait la Tour Eiffel 4’500 fois de Bâle à Chiasso et retour, cela correspondrait à 26,1 milliards de tonnes-kilomètres.

Référence

Office fédéral de la statistique OFS: transport de marchandises (2025)

Route et mobilité | Les recettes de la RPLP vont principalement au rail

1’600’000’000 francs

La redevance sur le trafic des poids lourds (RPLP) est une mesure centrale de la politique suisse des transports. Introduite en 2001, il s’agit d’une redevance liée aux prestations qui doit être payée sur toutes les routes de Suisse par les camions suisses et étrangers de plus de 3,5 tonnes. En 2024, le montant maximal de la RPLP par véhicule et par kilomètre était de 3,10 francs. Selon l’Office fédéral des transports (OFT), la RPLP, qui est perçue par l’Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDT), génère des recettes annuelles d’environ 1,6 milliard de francs. Un tiers des recettes est versé aux cantons, deux tiers à la Confédération. Cette dernière utilise la majeure partie de sa part pour le financement de l’infrastructure ferroviaire. Le principal motif de l’introduction de la RPLP était de transporter davantage de marchandises par le rail.

Référence

Office fédéral des transports: redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP) (2025)

Route et mobilité | Les taxes routières : une vignette plutôt quʼun péage

420’000’000 francs

En Suisse, l’utilisation des autoroutes et des voies rapides est soumise à une redevance. Il n’y a cependant pas de système de péage comme dans certains autres pays européens, la taxe est payée par l’achat annuel d’une vignette autoroutière. Depuis 1985, cette vignette est obligatoire pour tous les véhicules de moins de 3,5 tonnes. De 30 francs au début, elle est passée à 40 francs en 1995 et n’a pas changé depuis. Les recettes de la vignette autoroutière – environ 420 millions de francs en 2023 – sont intégralement versées au Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), c’est-à-dire pour la construction et l’entretien des routes nationales. Depuis 2024, une vignette électronique a été introduite en plus de la vignette adhésive physique.

Référence

Office fédéral des routes OFROU: route et trafic (2023/2024). p. 53

Route et mobilité | Nette augmentation de lʼefficacité du trafic routier

Moins 8 pour cent

Depuis 1990, la Suisse a fait des progrès considérables dans la réduction des émissions du trafic routier : selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), les émissions de CO2 ont diminué de 8 % par rapport à 1990. Durant la même période, le nombre de personnes-kilomètres parcourus a augmenté d’environ 21 %, passant de 78 milliards à 94 milliards. Cela indique une puissance moyenne des moteurs nettement plus efficace et une baisse drastique de la consommation moyenne de carburant par kilomètre.

Références

Office fédéral de l’environnement OFEV: Climat: en bref (2024)

Office fédéral de la statistique: prestations du transport de personnes (2024)

Route et mobilité | La population est mobile

14’926 kilomètres

De nos jours, les modes de transport en Suisse sont variés et de nombreux usagers optent pour plus dʼun mode de transport. En 2021, chaque habitant de Suisse a parcouru en moyenne 30 km par jour à lʼintérieur du pays. La majeure partie de ce trajet (69 %) a été effectuée en voiture. Le principal motif de mobilité était les loisirs, avec 43 % de la distance parcourue, suivis par les trajets domicile-travail (28 %). Au total, chaque personne résidant en Suisse a parcouru en moyenne 14’926 kilomètres au cours de lʼannée 2021. Cela correspond à plus dʼun tiers de la circonférence de la Terre. Ce chiffre tient compte de tous les voyages et des distances parcourues à lʼétranger.

Référence

Office fédéral de la statistique: Comportements de la population en matière de mobilité (2023)

Route et mobilité | Les voitures neuves toujours plus efficaces

Moins 24 pour cent

Les nouvelles voitures en Suisse sont de plus en plus efficaces sur le plan énergétique en raison des progrès techniques. Selon les mesures effectuées au banc d’essai, les émissions moyennes de CO2 des nouvelles voitures de tourisme ont diminué de 48% depuis 1996, passant de 217g/km (1996) à 112,7g/km (2023).

Référence

Office fédéral de la statistique: émissions de CO2 des voitures de tourisme (2024)

Route et mobilité | Le diesel jouera encore longtemps un rôle central dans le transport lourd

10 pour cent

Une étude de l’EPFZ montre que le remplacement des carburants fossiles traditionnels pour les poids lourds de plus de 32 tonnes sera très difficile. Les auteurs de l’étude partent du principe qu’en 2035, les parts de marché globales des véhicules à émissions zéro dans ce domaine seront inférieures à 10 %. Cela signifie qu’il est fort probable que ces camions soient encore équipés d’un moteur diesel en 2035 et qu’ils dépendent par conséquent d’un approvisionnement fiable en diesel. Les modélisations montrent que d’ici 2035, l’électrification du trafic des poids lourds ne progressera que pour les véhicules légers et moyennement lourds.

Référence

Etude de l’EPFZ: Schwere Lkw wohl auch künftig nicht CO2-neutral (2023) en allemand

Route et mobilité | Les retards entraînent des coûts immenses

3 milliards de francs

Les heures d’embouteillage sur les autoroutes et les retards dans les transports publics engendrent chaque année des coûts immenses. Selon l’Office fédéral du développement territorial (ARE), près de 200’000 heures de retard sont perdues chaque jour sur les routes suisses parce que les voitures et les camions sont bloqués dans des embouteillages ou n’avancent que lentement. Le temps perdu coûte de l’argent. Selon les derniers calculs de l’ARE, les coûts liés à ces retards se sont élevés à plus de trois milliards de francs en 2019. Les voitures de tourisme sont particulièrement touchées par les retards. Elles représentent environ 90 %. Les voitures de livraison et le trafic lourd se partagent le reste.

Référence

Office fédéral du développement territorial: Les embouteillages sur les routes suisses entraînent des coûts de plus de 3 milliards de francs (2024)

Route et mobilité | La mobilité sur les routes suisses demande de grandes quantités de carburant

6,1 milliards

En 2023, environ 4,83 millions de tonnes d’essence et de diesel ont été consommées sur les routes suisses. Converti, cela donne un total d’environ 6,1 milliards de litres de carburant. Chaque habitant en Suisse consomme donc environ 677 litres, soit près de 2 litres par jour. Ou, pour illustrer le tout de manière encore plus concrète: le carburant consommé sur les routes suisses en 2023 remplirait 2’440 piscines olympiques.

Référence

Avenergy Suisse: Avenergy rapport annuel 2023, p. 46

Route et mobilité | Le diesel indispensable dans le secteur des transports

15,5 mia. tkm

En Suisse, les camions d’un poids total supérieur à 3,5 tonnes ont fourni en 2023 une prestation de transport de 15,5 milliards de tonnes-kilomètres (tkm). Une tonne-kilomètre correspond au transport d’une tonne sur un kilomètre. Sur ce total, 70 % étaient des véhicules suisses et 30 % des véhicules étrangers. En ce qui concerne la technologie de propulsion, on ne dispose pas de chiffres précis, mais on peut partir du principe que la grande majorité des camions en Suisse sont équipés de moteurs diesel. Le diesel reste donc le carburant dominant pour le transport de marchandises en Suisse.

Référence

Office fédéral de la statistique: transport de marchandises sur route par véhicules lourds (2024)

Route et mobilité | La voiture plus abordable que les transports publics

24 pour cent

Les coûts du transport individuel motorisé n’ont augmenté que de 24% depuis 1990, alors que le renchérissement général est de 40% pour la même période. En revanche, les coûts des transports publics ont complètement dérapé. L’abonnement général a augmenté de 86%, alors que le coût d’un billet aller-retour normal a plus que doublé (101% de renchérissement).

Référence

Surveillant des prix, Newsletter juin 2024

Progrès et innovation

Progrès et innovation 1/11

Progrès et innovation | Les émissions de gaz à effet de serre par habitant en forte baisse

42,3 pour cent

Les émissions de gaz à effet de serre se composent des éléments suivants : dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde d’azote (N2O) ainsi que, dans une moindre mesure, divers gaz synthétiques. Le CO2 est de loin le gaz à effet de serre le plus important et représente un peu plus de 80 % des émissions totales de gaz à effet de serre en Suisse. Malgré la forte croissance démographique en Suisse (+30,7 % depuis 1990), une nette réduction des émissions de gaz à effet de serre a pu être enregistrée durant la même période. Au total, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 24,4 % en 2022 par rapport à 1990. La diminution est encore plus nette si lʼon considère les émissions de gaz à effet de serre par habitant : on constate ici une baisse de 42,3 %, c’est-à-dire de 8,2 à 4,8 tonnes d’équivalents CO2 par personne.

Références

Office fédéral de l’environnement: inventaire des gaz à effet de serre de la Suisse (2023), p. 39

Office fédéral de l’environnement: évolution des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse depuis 1990 (avril 2024)

Progrès et innovation | L’économie la plus efficace en termes d’émissions de CO2 parmi les pays industrialisés

60 grammes

L’économie suisse réalise son produit intérieur brut en émettant aussi peu de CO2 par dollar (en comparaison internationale) qu’aucun autre pays développé de la planète. La Suisse n’émet que 60 grammes de CO2 par dollar de production économique. Même si l’on prend en compte tous les pays du monde, la Suisse se trouve encore à la 5e place. Seuls les pays en développement en Afrique la devancent : la République démocratique du Congo, le Rwanda, l’Ouganda et l’Éthiopie.

Référence

Our World in Data: Carbon intensity: CO₂ emissions per dollar of GDP (2024)

Progrès et innovation | Lʼéconomie économise le CO2

818’537 tonnes

Depuis 2001, lʼAgence de lʼénergie pour lʼéconomie (AEnEC) aide les entreprises suisses à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à atteindre ainsi leurs objectifs climatiques. Jusquʼà présent, 4764 entreprises totalisant 9298 sites d’exploitation ont bénéficié de ce soutien.

Grâce à des conventions dʼobjectifs et à des mesures économiques mises en œuvre en collaboration avec lʼAEnEC, lʼéconomie suisse réduit continuellement et avec beaucoup de succès ses émissions de CO2. Ainsi, les mesures mises en œuvre depuis 2013 ont permis d’économiser 818 537 tonnes de CO2 en 2023. Comme les mesures se poursuivent en continu, leur impact augmente encore d’année en année. C’est un exemple qui montre que la protection du climat peut aussi fonctionner avec succès sur une base volontaire et organisée de manière économique.

Référence

L’Agence de l’énergie pour l’économie AEnEC en chiffres (2023)

Progrès et innovation | Lʼhydrogène : une source dʼénergie dʼavenir

2 atomes dʼhydrogène

Lʼhydrogène moléculaire est un élément composé de deux atomes dʼhydrogène. Lʼhydrogène est pertinent pour lʼavenir de la mobilité, car il réunit les avantages des carburants liquides traditionnels et de la mobilité électrique : produit avec de lʼélectricité sans CO2, il est totalement neutre pour le climat et permet de faire le plein dʼun véhicule à pile à combustible en quelques minutes seulement, comme un véhicule traditionnel. En fonctionnant, le véhicule possède les caractéristiques dʼun véhicule électrique, car la pile à combustible produit de lʼélectricité dans le véhicule, avec laquelle un moteur électrique est alimenté, et ne produit aucune émission nocive. Grâce à toutes ces caractéristiques, lʼhydrogène peut apporter une contribution importante au stockage de lʼélectricité renouvelable.

Référence

Office fédéral de l’énergie OFEN: Hydrogène (2023)

Progrès et innovation | Synfuels : le carburant renouvelable de demain

875’000’000 litres

Il est aujourdʼhui techniquement possible de produire des carburants et combustibles synthétiques à partir de courant électrique et de CO2, appelés E- ou synfuels. Les avantages de ces synfuels sont les suivants : ils sont aussi faciles à transporter et à stocker que les huiles minérales traditionnelles, mais contrairement à ces dernières, ils sont neutres en termes de CO2, à condition que lʼélectricité utilisée provienne de sources renouvelables ou de lʼénergie nucléaire. De plus, la combustion des synfuels émet moins de polluants que celle des produits pétroliers actuellement sur le marché.

Lʼentreprise Synhelion utilise un procédé qui permet de produire des synfuels en utilisant directement la lumière du soleil, et qu’elle a baptisés Solare Fuels. Le procédé nʼest certes pas encore prêt à être commercialisé, mais Synhelion promet une capacité de production de 875 millions de litres par an dʼici 2030.

Référence

Synhelion: Synhelion starts construction of DAWN (2022) (en anglais)

Progrès et innovation | Hydrogène et synfuels : judicieux malgré un faible rendement

30 pour cent

Dans le débat sur les différents systèmes de propulsion des véhicules, la question « du puits à la roue » revient régulièrement, cʼest-à-dire de savoir quelle quantité dʼénergie de la source parvient finalement au pneu. Les véhicules électriques à batterie sont les plus efficaces, avec seulement 23 % de perte. En revanche, les véhicules à pile à combustible (hydrogène) affichent un rendement de seulement 30 % et les synfuels atteignent des valeurs encore plus faibles. Cʼest souvent lʼargument principal avancé contre lʼhydrogène ou les synfuels. Mais cʼest un mauvais argument : le principal avantage de la mobilité à lʼhydrogène est le stockage à moyen ou long terme, donc saisonnier, de lʼélectricité renouvelable. Si, pour produire de lʼhydrogène ou des synfuels, on utilise exclusivement du courant solaire estival excédentaire (ou toute autre énergie renouvelable qui ne peut pas être utilisée directement), la perte ne joue quʼun rôle secondaire.

Référence

Auto Gewerbe Verband Schweiz AGVS: Fokus Technik – Wie viel Antriebsenergie kommt am Rand an? (2021) (en allemand)

Progrès et innovation | Les biocarburants réduisent considérablement les émissions de CO2 dues aux transports

222 millions de tonnes

De nombreux automobilistes ne sont pas conscients du fait qu’une part de biocarburants, c’est-à-dire de carburants issus de résidus végétaux, est mélangée au carburant disponible dans le commerce. En 2023, cette part s’élevait à environ 4,6 %. En chiffres absolus : sur un total de ventes de carburant d’environ 4,8 milliards de tonnes, la part de bioéthanol et de biodiesel s’élevait à 222 millions de tonnes. Cela a permis d’économiser environ 542 000 tonnes d’émissions de CO2 pour la seule année 2023. Les biocarburants sont donc de loin la mesure de protection climatique la plus efficace de toutes – et sans doute aussi la plus discrète.

Référence

Avenergy Suisse: les biocarburants réduisent les émissions de CO2 (2024)

Progrès et innovation | Biocarburants : pas de concurrence pour lʼassiette ou la mangeoire

18’367’000 litres

La Suisse adhère au principe selon lequel les plantes sont dʼabord utilisées comme denrées alimentaires, puis comme fourrage et seulement en dernier lieu comme carburant. Selon ce principe « Assiette-cuvette-réservoir », les biocarburants ne peuvent être produits quʼà partir de déchets et de résidus biogènes. Ainsi, toute concurrence éthique entre la production de denrées alimentaires et la fabrication de biocarburants est exclue. En Suisse, environ 18’367 000 litres de biodiesel ont été produits en 2023 à partir dʼhuiles alimentaires usagées, comme lʼhuile de friture usagée.

Référence

Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières: provenance des biocarburants 2023 (2024)

Progrès et innovation | Les objectifs climatiques : rénover les bâtiments à tour de bras

140 rénovations de bâtiments

Dans sa dernière « Stratégie pour un approvisionnement en chaleur neutre en CO2 dʼici 2050 », la Confédération écrit : « Dʼici 2050, environ 900ʼ000 chauffages fossiles devront être remplacés et des immeubles devront être assainis sur le plan énergétique ». Il reste même pas 25 ans jusqu’en 20250. En Suisse, on travaille 5 jours par semaine, 52 semaines par an. Une année compte ainsi 260 jours de travail. Il reste donc environ 6500 jours de travail jusqu’en 2050. Il faudrait donc, à partir d’aujourd’hui, chaque jour et dans tous le pays, achever 140 rénovations énergétiques de bâtiments et installer 140 pompes à chaleur, chauffages au bois ou raccordements à un réseau de chauffage urbain. Cela fait environ 36ʼ000 par an.

Référence

Office fédéral de l’énergie OFEN: Stratégie Chaleur 2050 (2023)

Progrès et innovation | Compensations de CO2

15’000’000 tonnes

La compensation du CO2 est une possibilité de compenser ses propres émissions de gaz à effet de serre par d’autres moyens. En 2012, l’ancienne Union Pétrolière (aujourd’hui Avenergy Suisse) a créé la Fondation pour la protection du climat et la compensation du CO2 KliK. Cette communauté de compensation du CO2 à l’échelle de la branche remplit, sur mandat des sociétés pétrolières qui mettent en circulation des carburants fossiles, leur obligation légale de compenser une partie des émissions de CO2 générées par l’utilisation de ces carburants. Pour ce faire, la fondation soutient des projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, tant en Suisse qu’à l’étranger. Jusqu’à présent, la fondation a contribué avec son financement à réduire plus de 15 millions de tonnes d’équivalent CO₂.

Référence

Fondation KliK: rapport annuel 2023 (2024), p. 24

Progrès et innovation | Emissions de CO2 inférieures aux valeurs limites pour la première fois

112,7 grammes CO2/km

En 2023, les émissions moyennes de CO2 des voitures de tourisme ont nettement baissé par rapport à l’année précédente. Il en va de même pour les véhicules utilitaires légers. Elles se situaient à environ 112,7 grammes de CO2/km pour les voitures de tourisme, inférieur pour la première fois à la valeur cible légale de 118 grammes. Pour les véhicules utilitaires légers, la valeur cible de 186 grammes de CO2/km a été atteinte pour la première fois depuis l’introduction des prescriptions. Toutefois, de nouvelles valeurs cibles s’appliqueront à partir de 2025: elles seront de 93,6 g CO2/km pour les voitures de tourisme et de 153,9 g CO2/km pour les nouvelles camionnettes et les tracteurs à sellette légers.

Référence

Office fédéral de l’énergie: les importateurs de véhicules neufs atteignent pour la première fois les valeurs cibles de CO2 (2024)

Office fédéral de l’énergie: prescriptions concernant les émissions de CO2 des véhicules neufs (2024)

Sécurité de l’approvisionnement

Sécurité de l’approvisionnement 1/10

Sécurité de l’approvisionnement | Lʼapprovisionnement en produits pétroliers est toujours assuré

4,5 mois

En Suisse, lʼapprovisionnement en produits pétroliers en quantité suffisante est toujours garanti : les importateurs dʼhuiles minérales sont légalement tenus dʼentretenir des réserves obligatoires dʼhuiles minérales. Le cadre légal est fixé par la Confédération, la mise en œuvre incombe à la branche et lʼorganisation de stockage obligatoire est assurée par Carbura. Les réserves obligatoires couvrent un besoin de 4,5 mois pour lʼessence, le diesel et le mazout, de 3 mois pour le kérosène. En dʼautres termes, même dans le cas improbable où plus aucun litre dʼhuile minérale ne pourrait être importé en Suisse, lʼapprovisionnement en énergie liquide est assuré pour plusieurs mois.

Référence

Carbura: Stockage obligatoire en Suisse (2023)

Sécurité de l’approvisionnement | Différentes voies dʼimportation augmentent la sécurité dʼapprovisionnement

3’596’718 tonnes

Le pétrole et les produits pétroliers sont importés en Suisse par différentes voies. En 2023, le pétrole est arrivé principalement par pipeline : 3 596 718 tonnes ou 38,1 %.D’autres voies d’importation sont le rail (32,4 %), le bateau (18,9 %) et la route (6,6 %). Cette diversification est un pilier important de la sécurité d’approvisionnement : si une voie d’importation est interrompue, par exemple à cause d’une interruption du trafic ferroviaire ou parce que le Rhin n’a pas assez d’eau, l’importation peut être augmentée par d’autres voies et la perte peut être partiellement compensée.

Référence

Rapport annuel Avenergy 2023 (2024), p. 50

Sécurité de l’approvisionnement | Importance de la navigation sur le Rhin pour lʼapprovisionnement énergétique

884 kilomètres

La navigation sur le Rhin joue un rôle décisif dans lʼapprovisionnement en pétrole de la Suisse. En tant que pays enclavé, la Suisse nʼa pas dʼaccès direct à la mer et dépend donc dʼalternatives pour pouvoir importer du pétrole. Le Rhin, qui offre une route de transport efficace grâce à ses grands ports fluviaux, joue ici un rôle décisif. Le pétrole est transporté sur des bateaux-citernes depuis le port de Rotterdam en mer du Nord jusquʼà Bâle en naviguant sur le Rhin sur 884 kilomètres. La navigation sur le Rhin assure ainsi une grande partie de lʼapprovisionnement énergétique de la Suisse et constitue un élément indispensable de lʼinfrastructure suisse. Sans le Rhin et ses voies navigables, la sécurité dʼapprovisionnement de la Suisse dans le secteur énergétique serait nettement plus difficile à garantir.

Référence

Administration fédérale des voies navigables et de la navigation : Rhin (2024) en allemand

Sécurité de l’approvisionnement | Chauffages au mazout toujours très répandus

37,2 pour cent

En Suisse, plus de la moitié des maisons sont encore chauffées à l’énergie fossile. En 2023, la répartition exacte des systèmes de chauffage dans les bâtiments suisses était la suivante : 37,2 % de chauffage au mazout, 17,2 % de chauffage au gaz, 21,3 % de pompes à chaleur, 11,9 % de chauffage au bois, 7,6 % de chauffage électrique, 3,8 % de chauffage à distance, 1,1 % autres. Le mazout reste la source d’énergie la plus populaire dans le domaine du chauffage et, en raison de sa très bonne capacité de stockage, il est imbattable pour la sécurité d’approvisionnement.

Référence

Office fédéral de la statistique: domaine énergétique – système de chauffage et source d’énergie (2022)

Sécurité de l’approvisionnement | Approvisionnement en gaz assuré uniquement grâce aux importations

99 pour cent

La Suisse ne dispose pas de gisements de gaz naturel ni de capacités de stockage importantes sur son territoire. Seule la production indigène de biogaz est en mesure de contribuer pour une petite part à lʼapprovisionnement en gaz, à savoir environ 1 %. Cʼest pourquoi la consommation de gaz naturel, tout comme celle des huiles minérales, doit être couverte à 99 % par des importations. Les entreprises gazières suisses sʼapprovisionnent en gaz naturel sur les marchés des pays voisins de l’UE. Le gaz naturel couvre près de 13 % de l’ensemble des besoins énergétiques de la Suisse.

Références

Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays: gaz naturel (2024)

Statistique globale suisse de l’énergie 2023 (2024), p. 2

Sécurité de l’approvisionnement | Lʼénergie hydraulique : premier producteur dʼélectricité en Suisse

38’600 GWh

Lʼénergie hydraulique est de loin le pilier le plus important de lʼapprovisionnement en électricité de la Suisse. Environ 58 % de lʼélectricité produite dans le pays lʼest au moyen de centrales au fil de lʼeau et de centrales à accumulation, ce qui représente un total de 37’260 gigawattheures par an. Il va sans dire que lʼénergie hydraulique est dʼune importance capitale pour la sécurité dʼapprovisionnement de la Suisse. Avec sa stratégie énergétique 2050, la Confédération veut augmenter la production annuelle moyenne dʼélectricité dʼorigine hydraulique à 38’600 gigawattheures (GWh) dʼici 2050. Afin dʼexploiter le potentiel réalisable, les centrales existantes doivent être rénovées et agrandies, et de nouvelles centrales hydroélectriques doivent être construites. La menace dʼoppositions rend toutefois difficile cet objectif dʼextension plutôt modeste. Lʼaugmentation de la hauteur des barrages, voire la construction de nouveaux ouvrages, suscitent lʼopposition des associations de protection de la nature et de lʼenvironnement.

Référence

Office fédéral de l’énergie OFEN: Force hydraulique (2023)

Sécurité de l’approvisionnement | Rôle important du nucléaire pour la sécurité dʼapprovisionnement

407 réacteurs

L’énergie nucléaire contribue à environ 9,15 % de la production mondiale d’électricité. Fin 2024, le parc nucléaire mondial comptait 410 réacteurs. A la même date, 61 réacteurs sont en construction. L’âge moyen des réacteurs actifs est de 32,2 ans. L’énergie nucléaire représente environ un tiers du mix électrique suisse, généré par les quatre centrales nucléaires de Gösgen, Leibstadt, Beznau I et Beznau II. Ensemble, ces quatre centrales atteignent une puissance totale de près de 3’000 mégawatts et produisent environ 23 milliards de kilowattheures d’électricité. L’énergie nucléaire est donc un pilier de l’approvisionnement énergétique de la Suisse, surtout en hiver.

Références

World Nuclear Industry Status Report: World Nuclear Power Status (2025) en anglais

Statistique suisse de l’électricité (2024), p.2 et p.22

Sécurité de l’approvisionnement | Contribution de lʼénergie éolienne à la sécurité dʼapprovisionnement

760 éoliennes

Selon une nouvelle étude de lʼEPFZ, la production de 4,3 TWh dʼélectricité en Suisse nécessiterait 760 grandes éoliennes. La plupart de celles-ci devraient être installées là où le rendement du vent est le plus élevé, à savoir dans les Alpes (cantons du Valais et des Grisons) et sur le Plateau occidental (cantons de Vaud, Fribourg et Berne). Pour un besoin attendu de 77 TWh selon les scénarios énergétiques, cela couvrirait environ 5,6 % des besoins en électricité de 2050. Lʼimpact sur le paysage serait toutefois considérable.

Référence

ETH Zürich: Wo sollen Windräder in der Schweiz stehen? (2023) (en allemand)

Sécurité de l’approvisionnement | Un long chemin jusqu’en 2050

50 gigawatt

Dans le cadre de la stratégie énergétique, le photovoltaïque joue un rôle central – l’électricité solaire doit couvrir à l’avenir une part significative de l’approvisionnement en électricité. Selon les calculs de l’association professionnelle Swissolar, il faudrait installer environ 50 gigawatts d’installations photovoltaïques d’ici 2050 pour atteindre les objectifs fixés. Le problème : la puissance installée en photovoltaïque jusqu’à maintenant est de 6,4 gigawatts. D’ici 2050, la quantité de photovoltaïque installée devrait donc être multipliée par huit. A titre de comparaison, la puissance installée totale, c’est-à-dire l’énergie hydraulique, l’énergie nucléaire, le photovoltaïque, le vent, etc. s’élève aujourd’hui à près de 28 gigawatts. Ces chiffres montrent que le chemin est encore long jusqu’en 2050.

Références

Office fédéral de l’énergie: installations de production d’électricité en Suisse (2023)

Swissolar: prise de position (2022)

Sécurité de l’approvisionnement | Le charbon : lʼénergie la plus utilisée au monde pour produire de lʼélectricité

36 pour cent

Le charbon continue de jouer un rôle crucial dans lʼapprovisionnement énergétique mondial. En 2023, il a contribué à hauteur de 26 % à lʼénergie primaire mondiale selon la Statistical Review of World Energy de l’energy institute. Le charbon représente une part encore plus importante de la production mondiale dʼélectricité, soit plus de 35 %. Le charbon est donc la source dʼénergie la plus utilisée dans le monde pour la production dʼélectricité. Malgré la part croissante des énergies renouvelables, le charbon reste dominant dans de nombreux pays, notamment dans les pays en développement et émergents. En Suisse, le charbon nʼa pratiquement plus dʼimportance en tant que source dʼénergie.

Référence

Energy Institute: Statistical Review of World Energy (2024) (en anglais)

Energie-
Infrastruktur

Energie-
Infrastruktur 1/11

Energie-
Infrastruktur | Le port rhénan de Bâle : une infrastructure importante pour la sécurité de lʼapprovisionnement

1’250’000 m3

Les ports rhénans bâlois sont d’une importance capitale pour la sécurité d’approvisionnement de la Suisse. Un bon quart des importations de pétrole brut et de produits finis apparentés arrive à Bâle par voie fluviale. En 2021, 2’308’787 tonnes ont ainsi été importées, en 2022, la quantité était nettement inférieure (1’661’724 tonnes) en raison du faible niveau d’eau du Rhin. Finalement, en 2023, on a de nouveau importé davantage, à savoir 2’422’179 tonnes via Bâle. L’infrastructure implantée à Bâle sert la sécurité d’approvisionnement du pays : au total, des réservoirs d’une capacité de 1’250’000 m3 se trouvent sur le périmètre des ports rhénans suisses.

Référence

Rapport annuel Avenergy 2023 (2024), p. 50

Energie-
Infrastruktur | Nomen es omen : l’A1 est la plus longue autoroute de Suisse

410 kilomètres

L’autoroute A1 traverse la Suisse d’est en ouest. Avec une longueur de 410 km, elle est la plus longue autoroute de Suisse et représente environ un cinquième du réseau suisse des routes nationales. Elle relie Genève, au sud-ouest, à Saint-Gall, au nord-est, et se termine à St-Margrethen, à la frontière autrichienne. L’A2, qui relie le nord et le sud de la Suisse, suit avec 295 km. L’A3, qui mène de Bâle à Sargans, arrive en troisième position avec 180 km.

Référence

Office fédéral des routes (ASTRA): routes nationales (2024)

Energie-
Infrastruktur | Point névralgique des embouteillages: Limmattalerkreuz

2’995 heures d’embouteillages

L’embranchement Limmattal-Urdorf Nord (A3) est le point névralgique des embouteillages en Suisse. En 2023, les véhicules y sont restés bloqués pendant 2’995 heures. En d’autres termes, 124,8 jours ou 17,8 semaines, soit environ 4,5 mois par an. Le tunnel du Gubrist sur l’A1 près de Zurich Affoltern occupe la deuxième place avec 2’982 heures d’embouteillage en 2023.

Référence

Office fédéral des routes (ASTRA): OFROU dépliant – Statistiques 20203 (2024)

Energie-
Infrastruktur | Toute la flotte suisse à travers le Gothard

6’771’932 véhicules

En 2023, 6’771’932 véhicules ont emprunté le tunnel du Gothard. C’est plus que le nombre de voitures de tourisme en Suisse (6,5 millions). Par rapport à l’année précédente, il y a eu un léger recul. Si l’on regarde un peu plus loin dans le passé, on constate que le trafic au Gothard a nettement augmenté entre le début des années 1980 et l’an 2000, passant de 2,9 millions de passages à 6,8 millions. Depuis, le chiffre est resté à peu près stable.

Référence

Office fédéral des routes (ASTRA): OFROU dépliant – Statistiques 20203 (2024)

Energie-
Infrastruktur | Le pétrole, principal produit sur le Rhin

49 pour cent

En 2023, les combustibles et carburants liquides représentaient en poids près de la moitié des marchandises importées par les ports rhénans suisses: sur un total de 4,97 millions de tonnes, ils représentaient 2,43 millions de tonnes, soit environ 48,9%.

Référence

Schweizerische Rheinhäfen – Umschlagsstatistik 2023 (2024)

Energie-
Infrastruktur | La Suisse: en tête des investissements dans les transports

1,3 pour cent

Seuls 15 pays dans le monde investissent plus d’argent que la Suisse dans leurs infrastructures de transport par rapport à leur produit intérieur brut: elle dépense environ 1,3% de son produit intérieur brut pour les autoroutes, les lignes de train, les tunnels, etc. La Suisse doit notamment cette place de choix au financement intelligent de projets d’infrastructure, par exemple via le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA).

Référence

Statistica: Global investment on inland transport infrastructure as share of GDP in 2021, by selected countries (2025)

Energie-
Infrastruktur | Cressier : seule raffinerie de Suisse

68’000 barils

La seule raffinerie de pétrole de Suisse se trouve à Cressier, dans le canton de Neuchâtel. Elle est exploitée par Varo Energy. La raffinerie a une capacité de traitement totale de 68’000 barils par jour – ce qui correspond à environ 9’000 tonnes. La raffinerie produit environ 25 % de tous les produits pétroliers vendus en Suisse. Le pétrole est acheminé depuis le port de Fos-sur-Mer, près de Marseille, via le pipeline sud-européen. Les produits raffinés sont distribués par wagons-citernes et camions-citernes. L’entreprise emploie environ 270 personnes. Entre 1963 et 2015, il existait par ailleurs une deuxième raffinerie suisse à Collombey (canton du Valais).

Référence

Varo: Manufacturing infrastructure (2025)

Energie-
Infrastruktur | Goulets dʼétranglement sur le réseau routier : toujours plus dʼheures dʼembouteillage

48’8073 heures d’embouteillage

Selon l’Office fédéral des routes (OFROU), les embouteillages sur les routes nationales ont atteint un nouveau record l’an dernier : 48’807 heures de bouchons ont été enregistrées, soit une augmentation de 22,4 % par rapport à 2022. Près de 90 % de toutes les heures dʼembouteillage sont dues à une surcharge de trafic. En 2023, le réseau des routes nationales aurait été tellement chargé en de nombreux endroits aux heures de pointe que de petites perturbations dans le déroulement du trafic, comme un accident sur la voie opposée, auraient entraîné de longs bouchons. Les chantiers n’étaient responsables que de 4,5 % des embouteillages.

Référence

Office fédéral des routes OFROU: routes nationales (2024)

Energie-
Infrastruktur | Réseau de routes nationales : beaucoup de trafic sur une faible longueur

2’254 kilomètres

Les routes nationales de Suisse font partie intégrante du système de transport du pays. Il existe au total environ 2’254 kilomètres de routes nationales, ce qui représente moins de 3 % du réseau routier total de 84’675 kilomètres. Malgré leur faible part dans la longueur totale des routes, les routes nationales absorbent toutefois environ 41 % du trafic routier total, soit environ 27,4 milliards de véhicules-kilomètres sur les 66,2 milliards parcourus au total. Cela montre bien leur importance économique.

Références

Office fédéral des routes OFROU: Réseau des routes nationales (2023)

Office fédéral des routes OFROU: Rapport sur le trafic sur les routes nationales (2023)

Energie-
Infrastruktur | Le réseau de stations-service à hydrogène ne cesse de sʼétendre

18 stations-service H2

En novembre 2016, la première station-service publique d’hydrogène pour automobiles et véhicules utilitaires a été ouverte à Hunzenschwil, en Argovie. Fin 2024, on comptait déjà 18 stations-service à hydrogène. Une autre est en cours de réalisation. En outre, il existe aujourd’hui deux installations de production d’hydrogène, l’une à Gösgen et l’autre à Saint-Gall. Elles produisent de l’hydrogène vert pour les stations-service à partir de l’énergie hydraulique. L’association de promotion de la mobilité H2 est à l’origine de ce développement. Les investissements dans l’infrastructure d’hydrogène sont soutenus par ses membres – en grande partie sans subventions publiques. C’est une preuve que la protection du climat peut également être assurée par des initiatives privées et en couvrant les coûts.

Référence

Association pro mobilité H2 Suisse: Stations service H2 en Suisse (2024)

Energie-
Infrastruktur | Le réseau électrique suisse du futur

1’000’000’000 francs

Le développement des énergies renouvelables dans les années à venir affectera également le réseau électrique de la Suisse. La production dʼélectricité sera de plus en plus décentralisée et le réseau électrique devra pouvoir faire face à des fluctuations plus importantes. Le transport de lʼélectricité sur de plus longues distances devient plus important. Avec ce que lʼon appelle le « réseau stratégique 2040 », Swissgrid planifie la prochaine étape dʼextension du réseau électrique suisse. Axpo estime que la modernisation du réseau électrique suisse coûtera entre 20 et 30 milliards de francs sur une période de 20 à 30 ans, soit environ 1 milliard de francs par an. Comme jusquʼà présent, ces dépenses seront financées par les consommateurs via leur facture dʼélectricité. Cela se traduirait par une augmentation de prix de 1 à 2 centimes par kWh.

Références

Swissgrid: Réseau stratégique 2040 (2023)

Axpo: Das Netz der Zukunft ist smart (2023) (en allemand)